N°46-47 - Janvier-Février 2008






Parutions
Editions
- Guy de Maupassant, Bel-Ami, éd. annotée par Marcelle Bilon, Paris, Larousse, Petits Classiques, janvier 2008, 398 p. (3,95 euros)
Édition destinée aux classes des lycées.

- Guy de Maupassant, Pierre et Jean, nouvelle présentation, Paris, Hachette, Le Livre de Poche Jeunesse, Classique ; 946, janvier 2008, 254 p. (4,90 euros)
Édition destinée aux enfants de 10 à 12 ans.

- Un joli monde. Romans de la prostitution, éd. Daniel Grojnowski et Mireille Dottin-Orsini, Paris, Robert Laffont, Bouquins, janvier 2008, LVIII-1117 p. (30 euros)
Anthologie comprenant une section sur Maupassant (p.213-311) reproduisant les récits suivants : « Boule de suif », « La Maison Tellier », « Mademoiselle Fifi », « L’Odyssée d’une fille », « Le Lit 29 », « L’Armoire », « Ça ira », « Le Port ».
Présentation de l’éditeur : « Gustave Flaubert a confessé qu’il ne pouvait pas voir passer une prostituée sur le boulevard sans avoir un battement de cœur. Le destin des « filles publiques » lui chatouillait l’âme. Étrange miroir que celui que lui tendaient leurs décolletés et leurs lèvres peintes : « Il se trouve, en cette idée de la prostitution, un point d’intersection si complexe, luxure, amertume, néant des rapports humains, frénésie du muscle et sonnement d’or, qu’en y regardant au fond le vertige vient, et on apprend là tant de choses. » Au XIXe siècle, présentes au cœur des villes, et pas seulement dans les bas quartiers, offertes sur le trottoir ou enfermées dans des bouges, elles habitent les rêves et les obsessions.
Un joli monde est une anthologie consacrée aux filles les plus modestes, celles de basse condition, figures de la rue ou de la maison close, promises aux plus extrêmes des solitudes. Beaucoup d’écrivains les ont fréquentées, aimées parfois, peintes souvent dans les pages de leurs livres. Suffisamment en tout cas pour que l’on puisse parler d’« écrivains de filles ». Un certain nombre d’entre eux, Maupassant, Jean Lorrain, Charles-Louis Philippe, J.-K. Huysmans ou Léon Bloy, pour n’en citer que quelques-uns, ont pris les filles publiques pour héroïnes. Ils ont sondé la vérité de leurs personnages de l’intérieur, bien au-delà de leurs apparences de simples objets sexuels, s’attachant parfois, comme Edmond de Goncourt, à faire œuvre de médecin, de savant ou d’historien. Un joli monde a aussi convoqué quelques hommes de lettres remarquablement oubliés, tels Paul Adam (Chair molle) ou Eugène Montfort (La Turque), et des écrivains francophones, comme Georges Eekhoud, qui a illustré avec force les bas-fonds du « riddeck » d’Anvers.
Des documents d’époque font écho à ces textes de fiction qui tous nous parlent de l’amour et de sa profanation. »

- Le Voyage en Algérie. Anthologie des voyageurs français dans l’Algérie coloniale 1830-1930, éd. Franck Laurent, Paris, Robert Laffont, Bouquins, février 2008, 1036 p. (29 euros)
Anthologie comprenant des textes de Maupassant.
Présentation de l’éditeur : « La prise d’Alger par les troupes du général de Bourmont en 1830 inaugure cent trente-deux ans de présence française sur l’autre rive de la Méditerranée.
Elle marque également les débuts d’une abondante littérature coloniale autour de l’Algérie, qui est, d’une certaine façon, notre plus proche Orient. Nombreux sont ceux, journalistes, officiers, députés ou ministres, qui font le voyage et en reviennent séduits par la richesse des couleurs et des paysages. Des écrivains aussi traversent la mer pour découvrir le rivage algérien et ses ruines romaines, les plaines fertiles du Tell, les villages de Kabylie, les grands espaces sahariens, l’épure des dunes, les ciels étoilés et le réconfort des oasis.
Gautier, Dumas, Fromentin, les Goncourt, Maupassant, Gide, Eberhardt et Montherlant, parmi bien d’autres auteurs méconnus ou oubliés, consacrent ainsi à l’Algérie des pages mémorables ou pittoresques. Mais un pays, c’est avant tout un peuple, et les écrivains-voyageurs le font vivre : d’abord le peuple algérien avec ses croyances, ses coutumes, ses modes de vie, ses mystères aussi, puis « un peuple neuf », celui des Français d’Algérie.
De tonalités diverses – épiques ou esthétiques, lyriques ou satiriques, fondées sur l’expérience aventureuse et sombre de la conquête ou sur les aléas balisés des premières expéditions touristiques –, toutes ces relations de voyage expriment l’impact émotionnel de ce pays, l’Algérie, sur ceux qui sont venus le découvrir et le raconter. Tous portent témoignage du fait colonial. Leurs propos, bien moins univoques qu’on ne l’imagine parfois, ne sauraient se résumer à l’expression d’une quelconque « voix de l’impérialisme ».
Du débarquement de Sidi-Ferruch aux cérémonies du Centenaire, les textes, ordonnés selon le principe chronologique, retracent une histoire toujours passionnée, qui continue de faire battre les cœurs sur les deux rives de la Méditerranée. »

- Guy de Maupassant, Contes de la Bécasse, nouvelle éd., Paris, Larousse, mars 2008. (3,45 euros)
Édition scolaire.

- Guy de Maupassant, Le Horla et autres nouvelles fantastiques, Paris, Poche Jeunesse, Le Livre de Poche Jeunesse, mars 2008. (4,90 euros)

- Guy de Maupassant, La Main d’écorché et autres récits fantastiques, éd. Emmanuelle Sempère, Paris, Classiques Bordas, Univers des Lettres, réimpression mars 2008, 184 p.
Ce recueil réunit neuf nouvelles fantastiques de Maupassant : « La Main d’écorché », « Sur l’eau », « La Peur » (1882), « Apparition », « La Main », « La Chevelure », « Le Tic », « La Peur » (1884), « La Nuit », accompagnées de questionnaires de lecture pour une approche méthodique du texte.

Ouvrages
- Rachel Bouvet, Étranges récits, étranges lectures. Essai sur l’effet fantastique, Canada, Presses Universitaires du Québec, octobre 2007, 239 p. (24 euros)
Réimpression d’un ouvrage de 1998 (Balzac/Le Griot). Maupassant apparaît dans le corpus.
Prière d’insérer : « Cet essai explore le processus de lecture des récits fantastiques, en particulier un phénomène souvent mentionné mais n’ayant jamais fait l’objet d’une véritable étude : l’effet fantastique. Cet effet de lecture très particulier qui se produit au contact de ces récits pour le moins étranges suppose, entre autres, que le lecteur perçoive les indéterminations du texte sans pour autant chercher à les résoudre. Cela amène à remettre en cause l’opinion largement répandue dans le domaine des théories de la lecture, voulant que la lecture soit un processus de détermination, de résolution de l’énigme.
C’est donc une nouvelle approche du fantastique qui est présentée dans ce livre, qui accorde également une place importante à l’un des prolongements possibles de la lecture : l’interprétation du récit fantastique. La réflexion sur la notion d’indétermination, sur son rôle dans la lecture fantastique, repose en partie sur l’analyse de nouvelles de Guy de Maupassant et de Marie-José Thériault. L’effet fantastique, supposant une progression rapide à travers le texte, l’existence d’un plaisir de l’indétermination ainsi que la présence de certains procédés, est examiné à partir de textes d’Edgar Allan Poe, de Villiers de L’Isle-Adam, de Prosper Mérimée, de Jean Ray et d’Anne Hébert. Enfin, plusieurs interprétations de « Ligeia » d’Edgar Allan Poe sont analysées, dans le but de rendre compte des différents aspects de la lecture critique du récit fantastique. »
Lire l’annonce de parution sur le site Fabula et sur celui de l’éditeur :
http://www.fabula.org/actualites/article21996.php
http://www.puq.ca/fr/repertoire_fiche.asp?titre=titres&noProduit=G1518

- René Godenne, La Nouvelle de A à Z, Auxerre, Éditions Rhubarbe, 2008, 153 p. (12 euros)
Extrait de la préface : « Ceci n’est pas un ouvrage d’histoire littéraire, encore moins un ouvrage de théorie littéraire. Il s’agira plutôt, à partir d’une sorte de « Petit dictionnaire amoureux de la nouvelle », de s’en aller à la découverte de quelques-uns des mille et un visages de l’univers de la nouvelle (française mais aussi francophone). Visages si mal connus par ceux qui lisent. Visages si mal perçus par le discours qu’on répand à leur sujet.
Mais il ne s’agit pas de refaire ici, après tant d’autres, le coup du défenseur éploré de la nouvelle qui se lamente sur le manque de lecteurs, le rejet des éditeurs, l’indifférence de la critique…, qui en veut au roman, au conte…, en avançant toute une série d’arguments qui n’ont jamais convaincu que les convaincus. Je me suis interdit de m’engager dans ces vains débats concernant la terminologie ou la confrontation avec les autres genres narratifs, tant l’on a du mal à s’accorder sur le moindre élément, débats qui surtout éloignent de ce qui devrait être l’essentiel : faire aimer, faire lire la nouvelle. »
Consulter le site de l’éditeur : http://www.editions-rhubarbe.com/news.htm

- L’un pour l’autre, les écrivains dessinent, introduction Olivier Corpet, Paris, Buchet-Chastel/IMEC, 2008, 176 p. (29,50 euros)
Catalogue de l’exposition de l’IMEC sur les dessins d’écrivains. Comprend donc le dessin au fusain « Le Couple », de Maupassant.

Articles
- Noëlle Benhamou, « Redécouvrir Maupassant », Histoires littéraires, n°32, octobre-novembre-décembre 2007, p.73-113.
Étude de réception (1950-1993) figurant dans la rubrique : « Petites Coupures ».

- Ingrid Bernard, « Télévision. Toutes les adaptations ne sont pas bien faites », entretien avec Gérard Jourd’hui, France Soir, n°19715, jeudi 7 février 2008, p.19.
Version électronique de l’article sur le site de France Soir :
http://www.francesoir.fr/television/2008/02/07/television-toutes-les-adaptations-ne-sont-pas-bien-faites.html
A propos des récentes adaptations de Maupassant sur France 2.

- F. D., « Sous le dessin, la plume », L’Express, n°2950, du 17 au 23 janvier 2008, p.106-108.
A propos des dessins conservés à l’IMEC et exposés actuellement. « Couple », dessin de Maupassant, p.107.

- Bernard Haezewindt, « « Le Père Judas », ou la (re)construction laborieuse d’un conte peu convaincant de Guy de Maupassant », Nineteenth Century French Studies, Vol. XXXVI, n°1-2, Fall-Winter 2007, p.122-134.

- Didier Jacob, « Quand les écrivains dessinent », Le Nouvel Observateur, 10 janvier 2008.
Sur les dessins d’écrivains conservés à l’IMEC. Version électronique de l’article disponible en cliquant sur le lien suivant :
http://bibliobs.nouvelobs.com/2008/01/08/quand-les-ecrivains-dessinent

- Édouard Launet, « Beaux volumes, travaux à prévoir », Libération, n°8295, lundi 7 janvier 2008, p.34-35.
Article sur les maisons d’écrivains en péril, notamment sur la Guillette.

- François Meguro, « Tournage. Régis Laspalès. Un lunaire chez Maupassant », TV Hebdo, n°1086, supplément du Parisien du 25 janvier 2008, p.16.
Sur l’adaptation télévisuelle de « L’Ami Joseph » pour France 2.

- Isabel Veloso, « Sur l’eau : más que un libro di viajes », L’ULL Critic (Lleida, Espagne), n°11-12, 2007, p.135-146.
Sur le récit de voyage Sur l'eau.

Matériel audiovisuel
Guy de Maupassant, Une vie, lu par Annie Duperey, Paris, Naïve, février 2008, 2 CD audio. (19 euros)
http://www.naive.fr/home.php


Evénements
Maupassant à la télévision
La chaîne RTL9 rediffuse en boucle des épisodes de la Série Rose, série érotique interdite aux moins de 16 ans. Chaque épisode dure 30 minutes. Au programme : Le Signe (26 janvier, 6 et 16 février 2008 à 1h15, 00h00 et 1h10) et La Revanche (21 et 28 janvier 2008 00h25 et 00h15, 8 et 18 février 2008 à 01h00 et 00h55). Suivront sans doute La Serre et À la feuille de rose qui faisaient également partie de cette série initialement diffusée sur France 3 à la fin des années 80.
En attendant la 2e saison de Chez Maupassant, la télévision française a rediffusé l’adaptation du roman Une vie (2004) d’Elisabeth Rappeneau : le 8 janvier dernier à 20h50 sur France 2, puis le 13 février à 21h sur TV5Monde.
France Télévisions a déjà lancé la 2e collection Chez Maupassant lors d’une soirée donnée aux journalistes et aux acteurs le 12 février dernier. Ont été présentés Le Petit Fût de Claude Chabrol et Le Rosier de Madame Husson de Denis Malleval. Les producteurs ont choisi d’adapter, comme l’an passé, quatre contes de 30 minutes et quatre nouvelles d’une heure chacun, et de diffuser un conte et une nouvelle lors de quatre soirées. La première diffusion aura lieu sur France 2 mardi 4 mars 2008 : à 20h50 Le Rosier de Madame Husson, de Denis Malleval, avec Marie-Anne Chazel (Mme Husson) et Julien Cottereau (Isidore, le rosier), suivi à 21h45 de L’Ami Joseph, de Gérard Jourd’hui, avec Régis Laspalès (Joseph Mouradour) et Evelyne Bouix (Mme de Méroul).
Les autres téléfilms d’une demi-heure sont :
- Au bord du lit, de Jean-Daniel Verhaeghe, avec Denis Podalydès (le comte de Sallure) et Françoise Gillard (Marguerite de Sallure).
- Le Petit Fût de Claude Chabrol, avec François Berléand (Maître Chicot) et Tsilla Chelton (la mère Magloire).
- Une soirée, de Philippe Monnier, avec Thierry Frémont (Varajou) et Clément Sibony (Romantin).
Ceux d’une heure :
- La Chambre 11, de Jacques Santamaria, avec Clotilde Courau (Mme Amandon), Vincent Martinez, Laurent Gerra et Christophe Hondelatte.
- Aux champs, d'Olivier Schatzky avec Marianne Basler (la Tuvache), Guillaume Gouix (Charlot) et Bernard Blancan (le père Vallin).
- Ce cochon de Morin, de Laurent Heynemann, avec Julien Boisselier (Labarde) et Didier Bénureau (Morin).
Les réalisateurs ont fait l’effort de choisir des contes peu ou pas adaptés à l’écran. Les fiches techniques des téléfilms sont accessibles sur le site Maupassantiana.

Maupassant au théâtre
- Les 24, 25 et 26 janvier 2008, à 21h, la Compagnie Lever du Jour de Toulouse a présenté Les Beautés inutiles au Théâtre du Grand Rond à Bordeaux. Le metteur en scène Éric Vanelle a adapté « Le Million », « La Parure », « Le Signe » et « Boule de Suif ». Durée du spectacle : 1h15.
Théâtre du Grand Rond
13 rue Charlevoix de Villers
33300 Bordeaux
Tél. : 05 56 11 06 11 / Fax : 05 56 43 06 73
Site : http://www.theatre-pont-tournant.com
Courriel : pont-tournant@gmail.com

- Le 14 février 2008, Céline Devalan et la Compagnie La Petite Vadrouille ont représenté les Contes Grivois, d’après Guy de Maupassant, au théâtre de la Gobinière à Orvault, près de Nantes. Adaptation et mise en scène : Céline Devalan. Avec Thibault Amorfini, Céline Devalan, Ludovic Lamaud et Élodie Sorensen.
Présentation du spectacle : « L’histoire : Rose rencontre Ernest. Elle succombe à ses belles paroles. Ils se marient. Mais bien vite, Ernest n’a aucun scrupule à commettre des infidélités. Il découvrira bientôt qu’en guise de représailles, sa tendre et vertueuse épouse se livre aussi à d’ardentes aventures extraconjugales. Jusqu’où ira-t-il pour la reconquérir ?
Peintre de la femme, analyste de l’amour, Maupassant dessine des portraits de femmes et dit les plaisirs et les dangers de l’amour. Souvent méconnus, ces contes grivois tiennent une place majeure dans son œuvre. L’art de séduire, le bonheur d’être séduit révèlent d’abord, chez Maupassant, un libre courant de pensée. Écrits entre 1882 et 1890, ces contes hardis et sensuels n’ont jamais rien de trivial et nous rappellent que Maupassant était aussi un écrivain formidablement drôle et décapant. »
Ce spectacle est en tournée depuis quelques années déjà. Pour savoir où la compagnie le joue, il suffit de consulter le site Théâtre on line :
http://www.theatreonline.com

- En mars et avril 2008, la compagnie Théâtre d’Ailleurs représentera La Paix du ménage au théâtre Château Landon (Paris 10e). La mise en scène est de Jean-Pierre Cormarie. Avec Jacques Duval, Florence Gout et Loïc Gautelier.
A 20h30, les 14, 15, 28 et 29 mars et les 4, 11 et 12 avril 2008.
Théâtre Château Landon
31 rue Château Landon
75010 Paris
Métro : Louis Blanc ou Stalingrad.
Tarif normal : 12 euros. Tarif réduit : 8 euros.
http://theatredailleurs.free.fr/
De nombreux spectacles étant montés régulièrement à partir de textes de Maupassant, plus de précisions seront données dans la rubrique
Actualité
du site Maupassantiana
.

Maupassant sur France Culture
Après une semaine sur Flaubert, Raphaël Enthoven a choisi de consacrer « Les Nouveaux chemins de la connaissance » sur France Culture (19h30-20h) à Maupassant : « Maupassant, la bête humaine ». Les auditeurs ont ainsi pu suivre cinq émissions :
- Le 28 janvier 2008, Mariane Bury, à propos d’Une vie.
- Le 29 janvier 2008, Noëlle Benhamou, à propos de Bel-Ami.
- Les 30 et 31 janvier 2008, Jean Salem, à propos de la philosophie de Maupassant.
- Le 1er février 2008, Nadine Satiat, à propos du fantastique du taureau littéraire.
Consulter les archives de l’émission sur le site de France Culture :
http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/chemins/presentation.php

Intervention sur Maupassant
Lors du 3e colloque international de l’ADIREL, « La Littérature française au croisement des cultures. Influences et innutrition », à l’Université de Paris-Sorbonne du 5-8 mars 2008, Marie-Anne Zouaghi interviendra sur « La découverte du Maghreb chez quelques écrivains du XIXe siècle (Maupassant, Fromentin, Daudet) » (le 7 mars 2008 à 10h45).

Courts métrages d’après Maupassant
L’Association des Amis de Flaubert et de Maupassant de Rouen organise le samedi 8 mars 2008, à 14h30, la projection de deux courts métrages inspirés de l’œuvre de Maupassant. Le public pourra ainsi découvrir Père inconnu (2000) de Vladislav Naoumov, d’après la nouvelle homonyme (1ère version de « Un fils », Gil Blas, 19 avril 1882) et Le Diable (2006) [Il diavolo] d’Andrea Lodovichetti, film italien visible pour la première fois avec des sous-titres français (traduction Noëlle Benhamou), librement inspiré de « Le Diable » (Le Gaulois, 5 août 1886). S’ensuivra un dialogue entre le public et les réalisateurs présents lors de cette projection, puis une conférence de Noëlle Benhamou sur « Il Diavolo d'Andrea Lodovichetti : du conte noir à la fable métaphysique ».
Entrée libre.
Association des Amis de Flaubert et de Maupassant
Hôtel des Sociétés savantes
190 rue Beauvoisine
76000 Rouen (France)
Pour plus de renseignements, consulter le site de l’Association :
http://www.amis-flaubert-maupassant.fr/
Les fiches techniques des deux courts métrages se trouvent sur Maupassantiana, rubriques Adaptations et Filmographie.

Débat sur la nouvelle
Le mercredi 12 mars 2008, à 19h, à la librairie « La Lucarne des écrivains », les éditions Rhubarbe propose un grand débat sur la nouvelle à l’occasion de la sortie de l’essai de René Godenne : La Nouvelle de A à Z. Seront présents : René Godenne, l’un des meilleurs connaisseurs du genre, et trois nouvellistes : Georges-Olivier Châteaureynaud, Michel Host et Alain Kewes, éditeur. Cette table ronde se veut une rencontre avec le public.
Pour tous renseignements :
Librairie « La Lucarne des Écrivains »
115 rue de l’Ourcq
75019 Paris
Tél. : 01 40 05 91 29
Courriel : lalucarnedesecrivains@alicepro.fr
http://lalucarnedesecrivains.chez-alice.fr/

Exposition à l’IMEC
L’IMEC (Institut Mémoires de l’Édition Contemporaine) organise une exposition de dessins d’écrivains jusqu’au 6 avril 2008. « L’un pour l’autre. Les écrivains dessinent » propose deux cents dessins issus d’archives privées. Parmi eux, figure « Couple », dessin au fusain signé Guy de Maupassant. Voir les références du catalogue d’exposition ci-dessus.
Abbaye d’Ardenne
Grange aux dîmes
14280 St-Germain-la-Blanche-Herbe
Du mardi au dimanche, de 14h à 18h.
Entrée : 4 euros, 3 euros (tarif réduit), gratuit pour les chômeurs et les moins de 12 ans.
Consulter le site de l’IMEC :
http://www.imec-archives.com/
http://www.imec-archives.com/programme/page.php?id=297

Musée des lettres et manuscrits de Paris
Le musée des lettres et manuscrits organise une exposition intitulée « Parlez-moi d’amour » jusqu’au 20 avril 2008. Les visiteurs pourront découvrir des lettres d’amour de personnages célèbres dont une lettre de Maupassant.
Exposition du mardi au vendredi de 10h à 20h, le samedi et dimanche de 10h à 18h.
Musée des lettres et manuscrits
8 rue Nesle
75006 Paris
Renseignements : 01 40 51 02 25
Courriel : info@museedeslettres.fr
http://www.museedeslettres.fr/
http://museedeslettres.fr/actus.php?id_actu=41
Lire un article sur le site Epik-art :
http://www.epik-art.com/regions-decouverte/ide-france/889/42/«-parlez-moi-d’amour-»-au-musee-des-lettres-et-manuscrits-de-paris.html


Maupassant dans l'enseignement secondaire
Séquences sur Weblettres
Le site pédagogique Weblettres propose une séquence sur le conte « Apparition », due à Danièle Dupuy et disponible depuis octobre 2007. « Lire une nouvelle fantastique : Apparition de Guy de Maupassant » est destinée à donner une première approche du genre à des élèves de 4e (collège). La séquence détaillée s’achève sur une évaluation portant sur « La Peur ». Une autre de Françoise Delaunay propose une évaluation pour le même niveau sur le conte « Souvenir » après une séquence sur la nouvelle réaliste.
http://www.weblettres.net/pedagogie/index2.php?rub=107&ssrub=90
On trouvera aussi parmi les envois récents un questionnaire de lecture avec corrigé sur Les Contes de la Bécasse (niveau 3e) par Marie-Pierre Laisné.
http://www.weblettres.net/pedagogie/index2.php?rub=11
Par ailleurs, le site a récemment mis en ligne deux séquences destinées à des élèves de 1ère en LEP (Bac professionnel) :
- « Lire et écrire une nouvelle. Définir le monde de Maupassant à travers ses nouvelles ». Figurent au corpus : « Aux champs », « L’Ivrogne », « L’Aveugle », « Le Gueux ».
- « Projet d’étude du roman et du téléfilm Une vie », qui se fonde sur le téléfilm d’Elisabeth Rappeneau (France 2, 2004).
http://www.weblettres.net/pedagogie/index2.php?rub=29
Attention ! Nous rappelons que les séquences ne sont accessibles qu’aux enseignants, qui doivent s’inscrire au préalable pour recevoir un mot de passe.
http://www.weblettres.net/

Maupassant en éditions scolaires
Plusieurs éditeurs scolaires ont mis en ligne une page Maupassant ou des ressources sur l’œuvre et l’auteur. Ils disposent d’un espace enseignants, accessible sur inscription, et d’un espace élèves ou étudiants. Citons entre autres :
- Bordas, Univers des Lettres :
http://www.universdeslettres.com/aut_hom_index.php?aut_id=15
http://www.universdeslettres.com/aut_hom_index.php?aut_id=15&ss_page=oeuvres
- Hachette Éducation, Bibliolycée :
http://www.etudiants.hachette-education.com/cat/result_marche.php?tri=dat
Le livre du professeur accompagnant Bel-Ami est téléchargeable gratuitement :
http://www.etudiants.hachette-education.com/pi/fiche.php?idArticle=253334
- Hatier, Classiques & compagnie et Profil, où des lectures analytiques sont accessibles au format pdf :
http://www.profiletcie.com/liste_classiques.php
Les sommaires des ouvrages sont téléchargeables.
http://www.profiletcie.com/liste_entrez.php#M
- Larousse, Petits Classiques :
http://www.petitsclassiques.com/
http://www.petitsclassiques.com/?auteurs/etu_fiche_auteur&id=1250
- Magnard, Classiques et contemporains :
http://www.classiquesetcontemporains.fr/biographies/detail/guy-de-maupassant
- Nathan, Carré Classiques :
http://www.nathan.fr/catalogue/resultat.asp?param=Maupassant


Boule de Surf, Maupassant sur le Web
Maupassant fantastique
Le site britannique Fantastic Fiction comprend une page sur Maupassant qui figure parmi les 10 000 auteurs référencés. En dehors d’une notice biographique succincte, il présente l’avantage d’offrir la liste détaillée des éditions anglophones de ses œuvres, accompagnées de leurs couvertures en livre de poche. Le site régulièrement mis à jour permet de se tenir au courant de la disponibilité des traductions.
http://www.fantasticfiction.co.uk/
http://www.fantasticfiction.co.uk/d/guy-de-maupassant/

Livres audio
Le site Livre Audio a mis à la disposition des internautes des œuvres de Maupassant au format MP3. Des donneurs de voix enregistrent les contes et nouvelles. Parmi les derniers titres à télécharger, « La Peur » (15 minutes), « Lui ? » (15 minutes), « Le Horla » (1h35), Une vie (7h53), « Souvenir » (15 minutes) et quelques lettres de Marie Bashkirtseff.
http://www.litteratureaudio.com/index.php?s=Guy+de+Maupassant
http://www.litteratureaudio.com/index.php/2008/02/16/maupassant-guy-de-souvenir/

Maupassant, blog vivant
Sur son blog Tiers Livre, François Bon propose une réflexion sur l’œuvre de Maupassant, ce qu’on en fait sur Internet et ce qu’on pourrait en faire : « Maupassant, blog vivant », publié le 16 février 2008, annonce et justifie la mise à disposition des 740 pages des Contes parisiens qui peuvent être téléchargées librement sur le site publie net (format RTF, 1,66 MO). A feuilleter : « La Nuit » et « Étude sur le roman ».
http://www.tierslivre.net/spip/spip.php?article1174
http://www.publie.net/tnc/spip.php?article87

Tchekhov en ligne
On sait combien Anton Tchekhov avait lu l’œuvre de Maupassant qu’il cite dans plusieurs de ses écrits (pièces et nouvelles). Françoise Darnal-Lesné consacre un site à l’écrivain russe : Comprendre Tchekhov.
http://www.comprendre-tchekhov.fr/

Sites Jules Vallès
Maupassant est à replacer au cœur du XIXe siècle, auprès d’écrivains et de personnalités qu’il côtoya. Parmi eux, figure Jules Vallès (1832-1885), auteur et journaliste engagé. Deux sites français ont attiré notre attention et figurent désormais dans les liens de Maupassantiana : celui des Amis de Jules Vallès, qui publie chaque année la revue Autour de Vallès, et un autre tout aussi intéressant, dont s’occupent Emmanuel Rolhion et Cyril Soulliage.
http://pagesperso-orange.fr/jules.valles/
http://www.julesvalles.com/

Daumier
Si Maupassant ne cite pas le dessinateur Honoré Daumier (1808-1879) dans son œuvre, il n’a pu rester indifférent au mordant de ses dessins satiriques. Signalons le site très bien fait des amis de Daumier, qui propose aux internautes une galerie complète des réalisations de l’artiste et un voyage dans son époque.
http://www.honore-daumier.com/

Curiosité chinoise
Le site Chine Informations donne la transcription du prénom et du nom Guy de Maupassant en idéogrammes chinois. Une curiosité !
http://www.chine-informations.com/mods/prenoms/index.php?id=4258&nom=Guy%20de%20Maupassant&valid=Ok

Maupassant au Japon
Le site de Kazuhiko Adachi, chercheur japonais, présente un ensemble exceptionnel de documents sur Maupassant rendus accessibles aux internautes nippons en traduction et aux internautes francophones. Nous conseillons la visite de la galerie de portraits dessinés par le webmaster.
http://www.litterature.jp/maupassant/
http://www.litterature.jp/maupassant/image/dessins.html

Nouveautés sur le site espagnol Guy de Maupassant
José Manuel Ramos, webmaster du site espagnol « Guy de Maupassant », a récemment mis en ligne la traduction espagnole des Souvenirs sur Maupassant d’Alberto Lumbroso (1905) au format pdf (1,95 MB). On trouvera ces nouveaux documents en cliquant sur les liens suivants :
http://www.iesxunqueira1.com/maupassant/
http://www.iesxunqueira1.com/maupassant/Libros/Souvenirs.pdf

Maupassantiana
Comme vous le savez, grâce à un message qui a dû vous parvenir début janvier, la revue Maupassantiana est devenue bimestrielle. Afin de vous tenir au courant des informations récentes, une nouvelle rubrique « Actualité » vient d’être créée. Se présentant sous forme d’un agenda, elle recense les événements ponctuels (conférences, interventions en colloque, émissions de radio, diffusions ou rediffusions de (télé)films, expositions, spectacles, pièces de théâtre, etc.), exception faite des publications qui n’apparaîtront que dans la revue et dans la Bibliographie du site. Nous vous invitons donc à consulter régulièrement cette éphéméride et à nous faire parvenir des informations concernant des événements ayant lieu en France ou à l’étranger. Pour consulter la rubrique « Actualité », il suffit de cliquer sur le globe terrestre se trouvant en bas à gauche de la page d’accueil.
Ces références seront bien sûr reprises dans la rubrique « Événements » de la revue.
Le site, quant à lui, poursuit son expansion. La Bibliographie continue de s’étoffer au hasard des parutions et des trouvailles. La Chronologie (Biographie) est accessible depuis début 2008, bien qu’il reste encore à établir quelques liens hypertextuels. Les rubriques Pseudonymes et Journaux, accessibles à partir de l’onglet Biographie, ont été complétées.


Histoire du vieux temps
Maupassant appréciait Jules Vallès, qu’il cite dans ses chroniques à plusieurs reprises, notamment dans « Va t’asseoir ! », « A Figaro » et « A propos du peuple ». Si les deux hommes n’étaient pas toujours d’accord – Vallès reprochait à Maupassant de ne pas s’intéresser au peuple –, ils s’étaient liés d’amitié. L’auteur d’Une vie reconnaissait beaucoup de talent à son confrère – il avait lu la trilogie de Jacques Vingtras –, et admirait sa force de caractère et sa fidélité à son idéal : « M. Vallès est assurément resté fidèle à son amour pour la justice théorique, pour la révolution intègre et vengeresse ; mais comme il la rêve autre qu’elle ne peut être, et comme on le sent, lui, à jamais déçu dans sa foi, à jamais dégoûté de la sottise de ses compagnons de lutte, écœuré des phrases ronflantes, des rengaines et des traditions révolutionnaires ! […] C’est que M. Vallès est un maître écrivain et, chez lui, l’homme politique découragé se confesse au romancier qui, à son tour, malgré tout, parle, avoue les misères profondes de sa foi, parce que la passion de l’art est devenue plus puissante que la passion politique, parce que M. Vallès est avant tout un artiste. » (« Va t’asseoir »). Il lui remit vraisemblablement le recueil Mademoiselle Fifi comme on peut le lire dans une lettre de Maupassant à son éditeur Henry Kistemaeckers, datée du 7 mai 1882 : « N’envoyez pas le volume à Vallès ; je le lui remettrai si je le rencontre. »

(Lettre n°253, Correspondance, éd. Jacques Suffel, Évreux, Le Cercle du Bibliophile, 1973, t. II, p.54.)


En lisant
- Jacques Attali, C’était François Mitterrand, Paris, Fayard, 2005, p.60. « Toutes ces années d’attente, et aucune trace d’impatience ! Plus tard, à ma grande surprise, à mon irritation, même, au beau milieu d’une situation difficile, il irait ostensiblement se réfugier dans une chambre d’hôtel ou une pièce tranquille de l’Élysée pour lire Zola, Maupassant ou Barbey d’Aurevilly. »

- Dr Maurice de Fleury, L’Angoisse humaine, avec une introduction touchant le renouveau de la psychologie, Paris, Les Éditions de France, 1924, p.106-107.
A propos de « L’angoisse et l’appel de la mort » (2e partie), le roman Fort comme la mort est utilisé dans le chapitre 2 : « Le mortel paroxysme ».
     « Pour écrire ces pages, j’ai voulu relire le Fort comme la mort de notre Maupassant. C’est un admirable roman et conduit avec une habileté merveilleuse jusqu’au sinistre dénouement. Ce n’est pas, à mon sentiment, tout à fait un chef-d’œuvre, parce que, bien évidemment, le maître d’Une vie a mis cette fois tout le drame dans une situation bien tragique en effet, mais non pas dans le caractère même, dans la nature psychologique de son héros. Ce qui conduit Olivier Bertin à se détruire, c’est accidentellement le fait d’être amoureux de la fille d’une maîtresse dont il est adoré. Et, c’est là, certes, un grand malheur. Un autre s’en fût bien tiré par la fuite et par ce mécanisme de la substitution d’une image mentale nouvelle à l’image obsédante et du remplacement d’un amour maladie par un amour plus sain. La raison profonde d’une fin si cruelle, nous ne la trouverons que dans la constitution psychopathique d’Olivier, qui était d’un grand anxieux hors d’état de trouver en lui-même la force de guérir. Cela, il faut en convenir, Maupassant ne l’avait nullement conçu ni exprimé. »


Qui sait ?
Qui connaît des enregistrements audio du conte « Nos lettres » ? Un groupe de musiciens slovènes est en effet à la recherche d’une femme qu’il a entendu lire ce récit et dont il compte utiliser la voix en ouverture d’une de ses chansons.

(Réponse à la revue qui transmettra)


Noëlle BENHAMOU

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