N°45 - Décembre 2007






Parutions
Edition
La Dimension fantastique, anthologie présentée par Barbara Sadoul, vol. 4 de Poe à Colette, onze nouvelles ensorcelées, nouvelle présentation, Paris, E.J.L., Librio Imaginaire ; 851, novembre 2007, 96 p. (2 euros)
Cette anthologie comprend des auteurs de fantasy et ses précurseurs : Maupassant, Matheson, Borges, Poe, Goethe, Verne, Stevenson, Wilde, selon un découpage thématique (dualité, altérité, au-delà, etc.).

Traduction
Natale d’autore, letteratura e immagini della memoria, a cura di Mariagrazie Menichini, De Ferrari Editore, novembre 2007, 192 p. (32 euros)
Anthologie de contes de Noël contenant des récits de Dickens, Dostoïevski, Tolstoï, Maupassant, Lagerlöf…
Pour tout renseignement, cliquer sur les liens suivants (sites italiens de Genovapress et Il Giornale) :
http://www.genovapress.com/index.php/content/view/18327/51/
http://www.ilgiornale.it/a.pic1?ID=227324

Ouvrages
- Mary Dollinger, Journal désespéré d’un écrivain raté, Lyon, Jacques André éditeur, collection « En attendant le bus », octobre 2007, 75 p. (5 euros)
Et si nos grands auteurs du XIXe siècle avaient à présenter leur manuscrit aux éditeurs d’aujourd’hui ? Mary Dollinger s’amuse à mettre dans cette drôle de situation Balzac, Stendhal, Sand, Zola, Maupassant, etc.
Consulter le blog de l’auteur : http://englishgirl.blogs.psychologies.com/

- Les Princes du Rhône, illustrations Antoine de Chartres, Lyon, Jacques André éditeur, octobre 2007, 133 p. (14 euros)
Les membres de l’Académie rhodanienne évoquent la relation au Rhône d’une série d’écrivains qui ont eu un contact, prolongé ou furtif, avec le fleuve et qui l’ont décrit dans leurs œuvres : Pétrarque, Molière, Racine, Rousseau, Mallarmé, Maupassant, Bernard Clavel.
http://www.jacques-andre-editeur.eu/

Articles et contribution à des actes de colloques
- Jack Abecassis, « On reading Maupassant’s Le Horla problematologically », Revue internationale de philosophie, PUF, n°242, décembre 2007. (29,22 euros)

- Bernard Haezewindt, « « L’Odyssée d’une fille de Guy de Maupassant : histoire crédible, récit lisible », Francophonie, n°36, 2007, p.20-25.

- Laure Helms, « Il se fait tard : l’automne dans les romans de Maupassant » dans L’Automne, dir. Alain Montandon, Clermont-Ferrand, Presses universitaires Blaise Pascal, collection Littératures, novembre 2007, 494 p. (30 euros)
Source : Fabula (http://www.fabula.org/actualites/article21217.php)

- Rosario Ozaeta, « En torno a la traducción de un relato de Maupassant : Sur l’eau », Anales de filología del Siglo XIX-2, Universidad de Murcia, n°15, 2007, p.205-220.

- Maria Dolores Rajoy Feijoo, « Breve/Largo, del folletin a dos cuentos de Maupassant », Anales de filología del Siglo XIX-2, Universidad de Murcia, n°15, 2007, p.253-263.

Matériel audiovisuel
Guy de Maupassant, Bel-Ami, lu par Jacques Roland, Le Livre qui parle, CD et MP3, décembre 2007, durée : 10h10. (22 euros)
http://www.lelivrequiparle.com/
http://www.lelivrequiparle.com/livre-audio/bel-ami/product_info.php/products_id/585


Evénements
Projection du Bel-Ami de Daquin
Le Bel-Ami de Louis Daquin a été projeté samedi 24 novembre à 14h au Cinéma Le Vox de Bourg-en-Bresse, à l’occasion des Rencontres Roger Vailland. Il a été suivi d’un débat avec Olivier Apert, Bernard Chardère, André Pozner, Dagmar Steinova. Cinquante ans après la sortie de Bel-Ami, que bien peu avaient eu l’occasion de voir, et alors que l’on fête le centenaire de Roger Vailland, l’Association des amis de Vladimir Pozner et l’Association des amis de Roger Vailland se sont concertées pour rechercher cette rareté cinématographique. Grâce à Gérard Vaugeois (du cinéma parisien « Les 3 Luxembourg »), ils ont réussi à mettre la main sur ce qui semble être l’unique copie du film, dans une version reconstituée d’après le scénario original non censuré.
Pour plus de renseignements :
Cinéma Le Vox/Bourg-en-Bresse
Françoise Ferrand / Médiathèque Elisabeth et Roger Vailland
1, rue du Moulin-de-Brou
01000 Bourg-en-Bresse
Tél. : 04 74 45 06 07
Programme complet des Rencontres :
http://www.roger-vailland.com/IMG/pdf/nov07-vaillantdep.pdf
Un témoignage de Vladimir Pozner sur Roger Vailland :
http://www.roger-vailland.com/Un-temoignage-de-Vladimir-Pozner
Une filmographie de Vladimir Pozner : http://dvdtoile.com/Filmographie.php?id=17417
Association des amis de Vladimir Pozner
86, avenue Ledru-Rollin
75012 Paris
E-mail : pozner@free.fr
http://www.pozner.com
http://www.pozner.fr

Il diavolo d’Andrea Lodovichetti, primé au Festival de Salerno
Vendredi 26 novembre 2007, l’adaptation cinématographique italienne du conte « Le Diable » a gagné le prix du meilleur court-métrage au 61e Festival international du Cinéma de Salerno (Italie) « pour la forme dramaturgique brillante des faits et des personnages, racontés dans un cadre cinématographique impeccable. Les auteurs, acteurs et techniciens ont montré des compétences professionnelles et artistiques d’une grande qualité expressive. »
Lire à ce sujet quelques articles de la presse italienne :
http://www.avanti.it/article.php?art_id=17617
http://news.cinecitta.com/news.asp?id=23668
http://www.zabriskiepoint.net/node/4625
Le site du festival : http://www.festivaldelcinema.it/
Par ailleurs, ce court-métrage a également concouru pour un prix du 6 au 9 décembre 2007 au Festival du lac de Garde (Salo) où il était en finale.

Interventions sur Maupassant
- Le 27 novembre 2007, Charles-Armand Klein a présenté, par visioconférence, à Six-Fours-les-Plages (83) son livre Les Escales d’azur de Guy de Maupassant. L’assistance était nombreuse.
(Information fournie par Daniel Duclos.)

- Le 29 novembre 2007, Éric Chartier a tenu une conférence sur Guy de Maupassant. Voir le site de l’université de Nantes comportant la liste des conférences en Loire-Atlantique.
http://www.fc.univ-nantes.fr/modules/fichiers/fichier.php?idElem=961794192

- Vendredi 30 novembre 2007, à l’université de Tallinn (Estonie), Section d´Études romanes, s’est tenue une journée « Perspectives théoriques sur la littérature française » qui comportait une séance consacrée à « La Mère Sauvage ».
« Étude d’un cas : la mère sauvage de Maupassant », séance présidée par Alexandra Ljalikova
16h15 : Marri Amon (Université de Tartu), « La progression informationnelle : aspects textuels ».
16h45 : Jeanne-Marie Barbéris (Université de Montpellier 3), « La dialectique du même et de l’autre dans La mère Sauvage : pluralité des voix et dialogisme du programme narratif ».
17h25 : Anu Treikelder (Université de Tartu), « Les temps verbaux et la structure temporelle du récit : un point de vue linguistique ».
http://calenda.revues.org/nouvelle9386.html

Maupassant - Récital
Pierrette Dupoyet a donné le 7 décembre dernier un récital au Grenier théâtre de Verdun. Ce spectacle composé de huit contes de Maupassant : « La Rempailleuse », « Pierrot », « La Ficelle », « Martine », « Aux champs », « L’Auberge », « Le Diable », « Une famille », a été créé et joué au Festival d’Avignon durant trois ans. Il figure parmi ses spectacles les plus joués.
Fiche du spectacle et articles de presse en ligne sur le site de Pierrette Dupoyet :
http://www.pierrette-dupoyet.com/spectacles_maupassant.php
http://www.pierrette-dupoyet.com/presse.php#MAUPASSANT
http://www.pierrette-dupoyet.com/calendrier_2007.php

Maupassant et Daniel Soulier sur RCF Limousin
Le 21 novembre 2007, Laurent Bourdelas recevait Daniel Soulier à 11h30 sur RCF Limousin pour son spectacle Maupassant – Quatre contes de Guy de Maupassant – « Une partie de campagne », « Idylle », « Miss Harriet », « Le Retour », compagnie Soulier Barnes, mise en scène Camilla Barnes.
Retrouvez cette information sur le blog/wok in progress de Laurent Bourdelas :
http://bourdelas.canalblog.com/archives/2007/11/20/6955013.html


Maupassant dans l'enseignement secondaire
A la manière de Maupassant…
Beaucoup d’enseignants créent des blogs pour mettre en ligne des séquences ou des travaux d’élèves. Celui de Madame Landemaine propose quelques pastiches de Maupassant réalisés par ses élèves de 4e.
http://leblog2francais.sosblog.fr/index.htm
http://leblog2francais.sosblog.fr/ECRITURE-b2/A-la-maniere-de-Maupassant-b2-p1.htm

Séquence sur « Une partie de campagne »
Le blog pédagogique de Lettres Histoire et géographie de M. Colombet, enseignant au Lycée professionnel Sainte-Marie de Saint-Etienne, livre une séquence sur « La nouvelle réaliste. Étude suivie d’une œuvre intégrale. Une partie de campagne », étudiée avec des terminales BEP. Possibilité de télécharger les différentes séances du cours et le texte de la nouvelle au format pdf.
http://proflhg.canalblog.com/
http://proflhg.canalblog.com/archives/2007/10/10/6487084.html
http://storage.canalblog.com/20/90/262164/17881616.pdf
http://storage.canalblog.com/02/96/262164/17881632.pdf
http://storage.canalblog.com/52/81/262164/17881624.pdf

Étude de « Première neige »
Nouveauté de novembre 2007 sur le site de l’académie d’Orléans-Tours : un diaporama proposant l’étude de l’Incipit de « Première Neige » de Guy de Maupassant (Lycée Jacques Cœur de Bourges). Ce document complète la méthode du commentaire et peut être utilisé directement en classe. Il s’agit de partir des premières impressions de lecture pour aboutir à une présentation organisée du texte. Fichier PowerPoint de 125 Ko.
http://www.ac-orleans-tours.fr/lettres/nouveau.html


Boule de Surf, Maupassant sur le Web
Autour du père Tanguy
Bernard Vassor a mis en ligne le 27 novembre 2007 un article très bien renseigné et illustré consacré à la comtesse Emmanuella Potocka sur le site de l’association Autour du père Tanguy dont il est le président. Vous pourrez le lire à cette adresse :
http://autourduperetanguy.blogspirit.com/archive/2007/11/27/la-belle-italienne-emmanuella-potocka-et-maupassant.html

Guy de Maupassant en audiolivres
Un nouveau site français consacré à Maupassant vient de voir le jour sur le web. « Guy de Maupassant », conçu par Laurent Michard et Roland Oskian, a pour but de proposer gratuitement aux internautes passionnés de l’auteur l’intégralité de son œuvre narrative sous la forme de lectures à télécharger ou à écouter en ligne. Ce très beau site est illustré de tableaux se trouvant au Musée d’Orsay. Il comporte des liens et quelques rubriques encore en construction. Une très belle initiative.
http://www.guydemaupassant.fr

Nouveautés sur le site espagnol Guy de Maupassant
José Manuel Ramos, Webmaster du site espagnol « Guy de Maupassant », a récemment mis en ligne la traduction espagnole de la nouvelle d’Isaac Babel « Guy de Maupassant » (format pdf). A aussi été ajouté le blason de Maupassant. On trouvera ces nouveaux documents dans la section « Novedades » :
http://www.iesxunqueira1.com/maupassant/Novedades.htm
ou directement en cliquant sur les liens suivants :
http://www.iesxunqueira1.com/maupassant/Documentos/heraldica.htm
http://www.iesxunqueira1.com/maupassant/Documentos/Guy_Babel.pdf

Maupassantiana
Le site poursuivit son expansion. Plusieurs textes ont été ajoutés au format html :
- « Aux critiques de Bel-Ami. UNE RÉPONSE » (Gil Blas, 7 juin 1885).
- « L’Homme-fille » (Gil Blas, 13 mars 1883).
- « Un lâche » (Le Gaulois, 27 janvier 1884).
La rubrique « Liens » s’est étoffée afin de proposer un large éventail de ressources sur la littérature du XIXe siècle et des outils de recherche (bibliothèques numériques, textes informatisés…). La Chronologie (Biographie) sera accessible en ligne début 2008. La bibliographie a également été revue et complétée à l’aide de documents personnels. Merci aux internautes qui m’ont communiqué de nouvelles références d’articles et aux doctorants qui ont fourni leur sujet de thèse fraîchement déposé, permettant ainsi de tenir à jour la section « Thèses en cours ». Le professeur John Robin Allen a mis au point le logiciel lexical Mots passants destiné à figurer sur le site. Il attend des volontaires pour le tester afin de l’améliorer avant sa mise en ligne.
Après quatre ans de bons et loyaux services et 45 numéros, la revue Maupassantiana deviendra bimestrielle à partir de 2008. Le prochain numéro sera donc double (janvier-février) et contiendra plus d’informations. Reste à savoir de quelle façon aviser les abonnés d’événements ponctuels afin que certaines informations ne soient pas complètement obsolètes à la sortie du numéro.


Histoire du vieux temps
En décembre 1887, Maupassant écrit de Tunis à Joséphin Péladan, dit le Sâr, écrivain décadent, dont il dit apprécier le travail.

Tunis, 47, avenue de la Marine.
[20 décembre 1887]

     « Monsieur et cher confrère,

     Je lis ce que vous faites avec un grand intérêt, avec un intérêt d’autant plus vif que cela est très différent des choses vers lesquelles me pousse ma nature.
     Vous me dites que nous avons un idéal fort opposé ! Certes ; mais on ne choisit pas son idéal, on le subit, comme on subit la forme de son corps. On pense et on produit selon des facultés que je ne crois guère modifiables ; mais on peut admirer sans limites tous les producteurs les plus divers quand on a la compréhension large.
     J’ai en effet écrit au Gil Blas dans le sens qui vous a été indiqué et en donnant ma démission de collaborateur de ce journal Je suis surpris qu’on ait eu connaissance de cette lettre que mon ami d’Hubert et les administrateurs n’ont cependant pas dû montrer beaucoup.
     Recevez, Monsieur et cher confrère, l’expression de mes sentiments très dévoués.

GUY DE MAUPASSANT

P.-S. – Votre lettre après m’avoir suivi du ministère (où je ne vais plus, rue Clauzel (où j’habitais) ne m’est parvenue qu’aujourd’hui à mon nouveau domicile. »

(Lettre n°476, dans Correspondance, éd. Jacques Suffel, Evreux, Le Cercle du Bibliophile, t. II, 1973, p.270)


En lisant
- Frank Harris, « Souvenirs sur Guy de Maupassant », dans Ma vie et mes amours, traduit de l’anglais par Madeleine Vernon et Henry-D. Davray, Paris, Gallimard, 1960, p.334-336.
     « Les souvenirs diffèrent sur cette dernière journée. Sa mère raconte qu’ils causèrent ensemble tout l’après-midi sans qu’elle remarquât rien d’anormal en lui, sauf une sorte d’exaltation ou de sourde excitation. Au dîner, en tête à tête, il se mit à divaguer. Il refusa, bien qu’elle l’en suppliât, de passer la nuit chez elle ; « il suivait sa vision obstinée », et « je vis s’enfoncer dans la nuit, exalté, fou, divaguant, allant je ne sais où, mon pauvre enfant ».
     Le récit de François semble, davantage, approcher la vérité. Au déjeuner que François prépara chez Mme de Maupassant, se retrouvent avec Guy sa belle-sœur, sa mère et sa tante, Mme de Harnois qu’il aimait beaucoup. A quatre heures, Maupassant regagne la gare en voiture, sans oublier d’acheter du raisin blanc pour sa cure quotidienne. Rentré chez lui, il met une chemise de soie pour être plus à l’aise, et dîne d’une aile de poulet, de chicorée à la crème, de riz vanillé, le tout arrosé d’un verre et demi d’eau minérale. Dans la soirée, il se plaint de douleurs dans le dos. François lui pose des ventouses et lui apporte sa camomille. A onze heures et demie, Maupassant se met au lit. François, assis dans la pièce voisine, attend, pour se coucher, que son maître se soit endormi. A minuit et demi, le fidèle serviteur gagne sa chambre, laissant toutefois sa porte ouverte. Presque aussitôt, la sonnette de la grille du jardin tinte. C’est un porteur de dépêches ; mais, comme il trouve son maître endormi, la bouche entrouverte, François ne le dérange pas. Vers deux heures moins un quart, il entend du bruit et se précipite vers la petite pièce, au haut du palier ; là, Maupassant, debout, la gorge ouverte, lui dit : « Voyez, François, ce que j’ai fait. Je me suis coupé la gorge, c’est un cas absolu de folie ! »
     François appelle à l’aide le solide matelot Raymond, puis le médecin qui pratique les sutures nécessaires et l’on met au lit le malheureux dément.
     Dans l’étude sur Maupassant qui figure dans le premier volume de mes Portraits contemporains, j’ai pu approfondir le drame. J’arrivai à Antibes, au début de janvier 1892, alors que chacun parlait de la folie subite de Maupassant. Je me rendis aussitôt à Nice et, d’après les récits de témoins, je reconstituai exactement la scène du déjeuner chez sa mère, aux Ravenelles. Pendant le repas, il avait divagué et justifié ainsi les craintes maternelles ; après le déjeuner, il s’accoude sur la petite terrasse en demi-lune, sous le ciel bleu, en face de la mer violette, dont la danse légère semble un défi à ses angoisses ; je cite ici ce que j’écrivis alors :
     « Comme il lutte désespérément pour se dominer ! parfois, répondant à quelques propos de ses amis ; parfois, la sueur froide de la terreur l’inondant, lorsqu’il sent que le gouvernail lui échappe ; puis, rappelé à la raison par une remarque plaisante ou quelque détail familier de la vie quotidienne ; et, tout à coup, perdant pied dans le remous glacé de la mémoire qui se dérobe, chassée par la horde des chimères terrifiantes, tandis que persiste en lui l’abominable et consciente certitude que déjà il est fou, fou à jamais, et que les efforts les plus désespérés, les plus tenaces pour se raccrocher, pour ne pas chavirer dans l’abîme, seront vains ; il glisse, il glisse malgré lui, malgré ses doigts en sang, il tombe, l’abîme est là, béant...
     « Il regagna Cannes par le train, et, deux jours après, François, l’entendant sonner, courut vers le lit de son maître, qu’il trouva, perdant son sang à flots et criant comme un forcené : « Encore un homme au rancart ! Au rancart ! »
     « On découvrit ensuite que Maupassant avait sorti son revolver, mais comme François l’avait déchargé, il le replaça et saisit un coupe-papier qui n’entailla pas profondément le cou, mais abîma son visage.
     « Le médecin parvint à mettre Maupassant au lit où il s’endormit, tandis que, dans une demi-obscurité, François et Raymond le veillaient : le malheur irréparable était consommé.
     « Le lendemain, on sut que le télégramme provenait de la très aimée, mais Maupassant n’en eut jamais connaissance.
     « Nul n’ignore que l’état du grand écrivain s’aggrava rapidement et qu’il fut interné à la maison de santé du docteur Blanche, où, réduit à une existence purement animale, il mourut un an et demi plus tard, le 3 juillet 1893. » »


Qui sait ?
Qui connaît le groupe musical Maupassant qui a enregistré l’album Dysfonctionnelle ?

(Réponse à la revue qui transmettra)

Bonnes fêtes de Noël à tous et à l’année prochaine !


Noëlle BENHAMOU

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