N°44 - Novembre 2007






Parutions
Editions
- Guy de Maupassant, Le Horla, Paris, CLE international, collection Lectures faciles mises en scène, niveau 2 : 500 à 800 mots, août 2007, 48 p. (7,10 euros)
Édition destinée à des adolescents apprenant le français. Adaptation de l’œuvre comprenant des illustrations, des activités, un lexique et un CD audio pour faciliter la compréhension.

- Guy de Maupassant, La Parure, Paris, CLE international, collection Lectures faciles mises en scène, niveau 1 : 300 à 500 mots, août 2007, 32 p. (4,40 euros)
Édition adaptée pour des apprenants de français. Comprend un CD audio. Existe un livret d’accompagnement.
http://www.cle-inter.com/

- Guy de Maupassant, Gustave Flaubert, éd. Ariane Lüthi et Sylvain Kerandoux, Rennes, La Part commune, 2007, 222 p. ill. (15 euros)

- Anthologie des grandes préfaces de romans du XIXe siècle, éd. Jacques Noiray, Paris, L.G.F, Le Livre de Poche classiques, octobre 2007, 448 p. (8,50 euros)
Contient « Le Roman », p.364-380 généralement édité avant Pierre et Jean.

- Victor Hugo, Guy de Maupassant, Écrivains voyageurs en Normandie, Fécamp, Éditions des Falaises, novembre 2007. (13 euros)

Articles et contributions à des actes de colloques
- Marie Makropoulou, « Maupassant et « le tragique de répétition » », p.25-37, Humoresques, n°26, « Le comique de répétition », dir. par Yen-Maï Tran-Gervat, juin 2007, 211 p.
http://www.fabula.org/actualites/article20571.php
http://pagesperso-orange.fr/corhum.humoresques/docs/couv/26_lecomiquederepetition.htm

- Estelle Morlet, « Un bien bel-ami… », La Sambre La Frontière, n°584, vendredi 19 octobre 2007, p.54 ; p.1 du cahier Loisirs, Sortir dans le Nord.

- Myriam Chalimont Hulin, « Trois questions à André Haussy à l’origine de l’exposition sur Maupassant », La Voix du Nord, édition de Maubeuge, 67e année, n°19714, samedi 20 octobre 2007, p.8 et 52.
Article accessible en ligne sur le site du journal sous condition.
http://www.lavoixdunord.fr/journal/VDN/2007/10/20/MAUBEUGE/SOMMAIRE2.phtml


Evénements
Soutenance de thèse
Le 23 octobre dernier, Juan Manuel Sánchez Moreno, professeur de français au Lycée Ramiro de Maeztu de Madrid, a soutenu sa thèse de doctorat El universo femenino en Guy de Maupassant [L’univers féminin chez Guy de Maupassant] dirigée par Anne-Marie Reboul au Département de Français de la Faculté de Philologie, Université Complutense de Madrid. Le jury était composé de Javier del Prado, président du jury, Université Complutense de Madrid ; Dolores Picazo, secrétaire du jury, Université Complutense de Madrid ; María Jesús Salinero, Université de La Rioja, Logroño ; Josefina Bueno, Université d’Alicante ; Ingacio Iñarrea, Université de La Rioja, Logroño.

Tournage des téléfilms Chez Maupassant
Plusieurs adaptations de contes de Maupassant destinées à être diffusées sur France 2 en mars prochain sont encore en tournage. Le 17 octobre, Le Rosier de Madame Husson était tourné à Gerberoy (Oise), village des roses. Puis l'équipe du téléfilm s'est déplacée à l'Auberge Ravoux d'Auvers-sur-Oise (95), au-dessus de laquelle mourut Vincent Van Gogh. La semaine du 23 octobre, c’est Senlis (Oise) qui accueillit l’équipe de La Maison Tellier pour quelques prises de vues dans les rues pavées de la cité isarienne. Par ailleurs, dans une récente interview, Évelyne Bouix a affirmé qu’on lui avait confié un rôle dans le téléfilm tiré de « L’Ami Joseph ».

Une partie de campagne à Aoste
Le 24 octobre dernier, le film Une partie de campagne de Jean Renoir a été projeté lors du Festival du Cinéma de Châtillon (Aoste, Italie). Lire à ce sujet l’article de Elena Tartaglione sur le site de Piùpress :
http://www.piupress.it/piupress/index.cfm?press=2,4564,0

Exposition Maupassant à Maubeuge
Grâce à l’initiative d’André Haussy, passionné de Maupassant, la ville de Maubeuge a accueilli une exposition consacrée à l’auteur de Bel-Ami lors de son 14e salon du livre ancien les 27 et 28 octobre 2007. Voir les articles de presse cités dans la rubrique ci-dessus et les liens suivants.
http://www.ville-maubeuge.fr/php/agenda/index.php?cookie=2&year=2007&month=10&day=27&categorie=&navigation=&limit=
http://www.slam-livre.fr/spip.php?article75

Mots parleurs
Samedi 10 novembre à 18h, au Bar du Cinéma des Cinéastes, Carole Bergen et Valérie Delbore liront des nouvelles tirées du recueil Les Sœurs Rondoli et autres contes sensuels, en présence d’Antonia Fonyi, qui a établi le texte de l’ouvrage (Éditions GF-Flammarion).
Prix d’entrée avec boisson : 9 euros.
Tarif réduit : 7 euros (étudiants, chômeurs, cartes vermeille, adhérents Mots Parleurs, Abonnés Cinéma des Cinéastes, Théâtre de L’Odéon, Théâtre de L’Atalante).
Réservation souhaitée.
Tél : 01.40.09.74 23
Courriel : motsparleurs@wanadoo.fr
Site internet : http://www.motsparleurs.org
Cycle de Lectures
« Le bar à vins » du Cinéma des Cinéastes
7 avenue de Clichy
75017 PARIS
Métro : Place de Clichy

Monsieur de Maupassant
Les 15 et 16 novembre 2007 à 20h30, aura lieu une représentation de Monsieur de Maupassant, pièce de Anton Kouznetsov au Théâtre de Fontainebleau (Durée : 2h).
Prix des places : de 6 à 30 euros.
Théâtre de Fontainebleau
6 rue de Richelieu
77300 FONTAINEBLEAU
Renseignements par téléphone au 01.34.22.26.91
ou sur Internet :
http://www.viafrance.com/evenements/monsieur-de-maupassant-308907.aspx

Femmes
Les 17 et 30 novembre 2007, Jean-Max Malin et Christelle Angora de Péniche-Théâtre Cristal’ Canal joueront à Amiens Femmes, pièce contemporaine inspirée des récits de Maupassant, sur une mise en scène Jean-Max Malin.
Présentation : « Une banale lecture à la terrasse d’un café, entre une cliente et le garçon, prend doucement vie. Très vite, ils se prennent au jeu, deviennent acteurs et font sortir d’un livre de Maupassant des personnages de femmes éprouvées par la vie, parfois cocasses, toujours émouvants ? C’est l’art du théâtre : faire naître un univers par le jeu théâtral ? »
Pour plus de renseignements, consulter les liens suivants :
http://80.agendaculturel.fr/organisateur,peniche-theatre-cristalcanal,107.html
http://80.agendaculturel.fr/theatre/agenda,femmes,4843.html

M… comme Maupassant
Le 18 novembre 2007 à 18 heures, Louise Colimard dira quatre nouvelles de Maupassant au bar Le Théranga, lors d’un spectacle intitulé M… comme Maupassant. Il s’agit de « Clair de lune », « Le Vagabond », « Jour de fête » et « Rose ».
Le Théranga (capacité 40 places)
20, rue des Dames
75017 PARIS
Durée : 45 minutes
Libre participation (au chapeau).
Pour tout renseignement, consulter le site suivant :
http://aufildesmots1.free.fr/

Les Beautés inutiles
Vendredi 23 novembre 2007, à La Tannerie (Agen), quatre nouvelles de Maupassant – « La Parure », « Boule de suif », « Le Million » et « Le Signe » – seront portées à la scène par Delphine Alvado, Laetitia Bos et Eric Vanelle sous le titre Les Beautés inutiles. La mise en scène est due à Anne Bourgès et Eric Vanelle, la création des lumières à Clélia Tournay.
Prix des places : de 8 euros à 12 euros.
La Tannerie
20 rue Cajarc
47000 AGEN
Renseignements et réservations :
Tél : 05.53.68.04.04
e-mail : latannerie@sallelatannerie.com
http://www.sortir47.fr/Lieu/13_la_tannerie_agen/555_les_beautes_inutiles/&sortir47SId=4f7381e5fd64de0fe84007b3afadf3e3


Maupassant dans l'enseignement secondaire
Progression pour une classe de 3e de collège
Le site WebLettres propose une progression récente de français en classe de troisième (Lydia Blanc, professeur de collège) comportant l’étude de neuf œuvres intégrales dont Une partie de campagne.
http://www.weblettres.net/pedagogie/index.php?page=news&idnot=4351
Attention ces documents, réservés aux enseignants, sont accessibles sur mot de passe uniquement. Pour l’obtenir, complétez le formulaire à cette adresse : http://www.weblettres.net/pedagogie/index2.php?page=mp

Lettres persiennes
Le site Lettres persiennes, qui se veut une fenêtre sur les lettres, comporte une rubrique sur Guy de Maupassant et des cinq nouvelles à consulter en ligne : « Le Papa de Simon », « Une ruse », « Nuit de Noël », « La Parure », « Un fou ».
http://www.lettres-persiennes.com
http://www.lettres-persiennes.com/Auteurs/Textes-Maupassant.php
http://www.lettres-persiennes.com/Auteurs/Guy-de-Maupassant/Le-Papa-de-Simon.php
http://www.lettres-persiennes.com/Auteurs/Guy-de-Maupassant/Une-ruse.php
http://www.lettres-persiennes.com/Auteurs/Guy-de-Maupassant/Nuit-de-Noel.php
http://www.lettres-persiennes.com/Auteurs/Guy-de-Maupassant/La-Parure.php
http://www.lettres-persiennes.com/Auteurs/Guy-de-Maupassant/Un-fou.php
Par ailleurs, les élèves trouveront une bibliographie, des questionnaires d’histoire littéraire et le corrigé.

EspaceFrancais.com
Le site libanais et francophone EspaceFrancais.com, le « Français comme sur des roulettes ! », offre aux internautes une biographie de Maupassant, comportant des notions expliquées (récit, nouvelle, conte, fantastique, etc.), suivie de citations choisies et de liens. Les internautes trouveront également un espace discussion.
http://www.espacefrancais.com/home.php
http://www.espacefrancais.com/maupassant.html


Boule de Surf, Maupassant sur le Web
Autour du père Tanguy
Le site de l’association Autour du père Tanguy comporte un article sur « La Maison Fournaise ». L’internaute se reportera également avec profit aux différents articles de ce blog érudit sur l’histoire de Paris dû à Bernard Vassor.
http://autourduperetanguy.blogspirit.com/tag/Maupassant

Patrimoine de Gênes en ligne
Le patrimoine historique de l’agglomération de Gênes (Italie), notamment le cimetière monumental de Staglieno, a été mis en ligne. Le site web comporte de nombreuses photographies de tombes et de monuments funéraires d’une grande qualité artistique. Rappelons que Maupassant avait visité Portofino et Gênes (voir rubrique Histoire du vieux temps). Un très beau site à visiter.
Lire à ce sujet l’article italien : « Il cimitero di Staglieno sul web », Luguria Notizie, 31 octobre 2007 et consulter les sites suivants, la plupart en italien mais certains proposent des rubriques dans d’autres langues :
http://www.ligurianotizie.it/news.php?news_id=29222
http://www.culturainliguria.it/
http://www.cimiterodistaglieno.it/

La Morte sur Dailymotion
Stéphanie Vasseur a mis en ligne sur le site vidéo Dailymotion l’adaptation de la nouvelle « La Morte », court-métrage qu’elle avait réalisé en 2001 avec Cristiana Réali et Richard Berry. Une occasion de visionner cette deuxième adaptation française de la nouvelle, après celle contenue dans le film à sketchs de Maurice Dekobra, La Rafle est pour ce soir (1954).
http://www.dailymotion.com/video/x326ny_la-morte_shortfilms

Nouveautés sur le site espagnol Guy de Maupassant
José Manuel Ramos, Webmaster du site espagnol « Guy de Maupassant », a récemment mis en ligne la traduction de plusieurs articles de la revue Etudes normandes. On les trouvera dans la section « Novedades » :
http://www.iesxunqueira1.com/maupassant/Novedades.htm

Nouveautés sur Maupassantiana
Parmi les nouveaux abonnés à la revue électronique, signalons l’entrée de la République Populaire de Chine, ce qui porte à 39 les divers pays où vivent les lecteurs de Maupassantiana. Le site s’est enrichi de nouvelles fiches cinématographiques qui comprennent des images et/ou l’affiche du film. Les internautes peuvent désormais consulter celles de deux courts-métrages : Il diavolo (2005) de Andrea Lodovichetti et Père inconnu (2001) de Vladislav Naoumov.
Par ailleurs, la Bibliographie continue de s’étoffer. De nouvelles pages ont été créées : « Préfaces d’éditions » et « Contes et nouvelles séparés » qui attendent bien sûr d’être complétées grâce à des apports extérieurs. Dans la seconde section, il s’agit de recenser les récits parus dans des anthologies et des périodiques (magazines, journaux, revues). Les contes de Maupassant ont fait l’objet de nombreuses publications dans des magazines féminins et des quotidiens régionaux ou nationaux. La partie « Editions » des œuvres de Guy de Maupassant a été étoffée. De petites images insérées permettront aux internautes de visualiser la couverture des différentes éditions des romans, récits de voyage, poésies, pièces de théâtre et des recueils.


Histoire du vieux temps
En octobre 1889, Guy de Maupassant fait une croisière sur la Ligure à bord du « Bel-Ami » et s’arrête à Santa Margherita. Dans une lettre, il explique son enchantement à sa cousine par alliance Lucie Le Poittevin.

« Ma chère cousine,

     Je vous écris d’une petite ville italienne où je me suis réfugié pour travailler. C’est un des plus jolis pays que je connaisse. La terre de Virgile.
     J’ai un appartement au premier étage d’une grande maison d’où je vois d’un côté vingt lieues de côtes avec des villages blancs au bord de la mer, d’autres sur la montagne. Par derrière, mes fenêtres ouvrent sur les bois d’oliviers et de pins qui s’étendent jusqu’au sommet d’une côte, haute de cinq cents mètres et distante de dix kilomètres. Mes fenêtres de façade sont aussi proches de la mer que celles de Triel étaient proches de la Seine. La vague bat le chemin sur lequel est construit le mur de ma demeure.
     Quant aux promenades, je n’en ai jamais fait d’aussi jolies, d’aussi imprévues, d’aussi variées, d’aussi ravissantes qu’ici. Elles sont dures, par exemple, en pleine montagne, faites pour des pieds de chèvre. Je vais cependant quitter ce joli pays dans quelques jours pour aller avec mon bateau à la Spezia, puis de là, par chemin de fer à Pise et à Florence, dont je veux revoir les musées. Puis je retournerai à Cannes afin d’éviter les gros coups de vent d’automne sur cette côte qui a fort peu de ports. C’est donc à Cannes, Villa Continentale, que vous auriez à m’écrire, si besoin. »

(Lettre n°572 à Lucie Le Poittevin, [octobre 1889], dans Correspondance, t. III, éd. Jacques Suffel, Paris, Le Cercle du Bibliophile, 1973, p.105)


En lisant
- Frank Harris, « Souvenirs sur Guy de Maupassant », dans Ma vie et mes amours, traduit de l’anglais par Madeleine Vernon et Henry-D. Davray, Paris, Gallimard, 1960, p.333-334.
     « Son valet de chambre, François, fut le témoin clairvoyant de la dernière phase de sa vie. Il remarqua, au premier coup d’œil, que la bien-aimée du maître qu’il chérissait était « une bourgeoise du plus grand chic ; elle a tout à fait le genre de ces grandes dames élevées aux « Oiseaux » ou au « Sacré-Cœur ». Elle en a gardé les bonnes et rigides manières ». Pourtant, il la prend en haine quand il se rend compte des suites de leur intimité. Souvent la tentation lui vint de supplier celle qu’il appelait « le Vampire » de ne plus reparaître.
     Le 20 septembre, vers deux heures de l’après-midi, le timbre électrique de l’appartement de la rue Boccador « sonne d’une manière traînarde ». Il va ouvrir et se trouve en face de « cette femme qui a déjà fait tant de mal à son maître ». Comme toujours, précise-t-il, elle passe, raide, et entre dans le salon sans que son visage, qui paraît de marbre, ait fait le moindre mouvement.
     Le soir, Maupassant accablé ne fait aucune allusion à cette visite.
     Le 29 octobre, dans le même état d’épuisement, il quitte Paris pour s’installer au Chalet de l’Isère, à Cannes. Le « malaise indicible » ne le quitte plus, et, le 5 décembre, il avise son notaire qu’il se sent si malade qu’il ne pense guère vivre plus longtemps.
     Tous les trois jours environ, il part déjeuner à Nice chez sa mère, à la villa des Ravenelles ; François confectionne les plats que son maître pourra digérer. Le 24 décembre, il rend à sa mère une longue visite et lui promet de revenir le lende­main, jour de Noël ; sa santé semble doucement s’améliorer et il souhaite avant tout de pouvoir se remettre au travail, pour terminer l’essai qu’il a entrepris sur Tourguéniev. Il prie sa mère de lire tous les romans de cet auteur et de lui envoyer une ou deux pages de critique sur chacun d’eux. Elle s’y engage.
     Mais le jour de Noël, il la contremande ; deux dames, deux sœurs dont l’une mariée, avaient surgi chez lui, il passe cette journée, en leur compagnie, dans l’île Sainte-Marguerite. Nous savons tous qui était la femme mariée. François se tait sur ce changement de programme, mais il rapporte que le lendemain, dans l’après-midi, Maupassant partit à pied dans la direction de Grasse et qu’il revint au bout de dix minutes. A grands cris, il appelle impérieusement son valet qui s’habille et lui dit qu’il a rencontré un esprit, un fantôme sur la route. Hallucination qui l’épouvante, sans qu’il l’avoue.
     Le lendemain 27, à déjeuner, il a une quinte de toux provoquée, affirme-t-il, par un morceau de filet de sole qui a passé dans le poumon et dont il peut bien mourir !
     Ce même jour, il écrit encore une fois à son notaire qu’il va de mal en pis et qu’il sera mort dans peu de jours. Quand il veut embarquer sur son yacht pour faire un tour en mer, Raymond, son matelot, remarque que ses jambes ne lui obéis­sent plus. Par moment, il les lève trop haut ou les pose trop vite. Déjà, François avait observé ce symptôme de la paralysie.
     Le 1er janvier, Maupassant est incapable de se raser ; il a « un brouillard » devant les yeux, mais après avoir absorbé deux œufs et une tasse de thé, il se sent réconforté et décide de se rendre à Nice, « car, si nous n’y allons pas, ma mère va croire que je suis malade ». François l’accompagne. »

(La suite dans le prochain numéro de Maupassantiana)

- Pierre Assouline, Le portrait, roman, Paris, Gallimard, 2007, p.200-201. (Avec l’aimable autorisation de l’auteur)
Ce roman met en scène le portrait de Betty de Rothschild qui assiste à l’histoire de toute sa famille.
« Les Rothschild comme les autres sont en danger. Plus encore que les autres, tant pour ce qu’ils représentent que pour ce qu’ils possèdent. En les arrêtant, on emprisonne un symbole et un bouc émissaire. Inouï ce que le simple énoncé de notre nom peut véhiculer comme fantasme dans le peuple comme parmi l’élite. Ce pauvre Maupassant n’y a pas échappé, mais au moins avait-il l’excuse de la maladie mentale, lui qui, dans son délire à la clinique du docteur Blanche, répétait entre deux hurlements : « Les Rothschild n’ont-ils pas payé ma pension ? » ».


Noëlle BENHAMOU

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